
Son premier roman « Apprivoiser les silences »
Alice cherche à sortir d’une dépression dont elle ne voit pas le bout. C’est sûrement la raison de sa présence ici : un centre bouddhiste. Elle déteste pourtant tout ce qui touche à la spiritualité en particulier ou à l’amour en général. L’enseignement que lui transmettra, durant cinq jours, une nonne australienne hors normes va la faire plonger dans un monde fait d’effondrements, de courage, de batailles et d’immensités…
Autour d’une valse ininterrompue de personnages, ce roman nous entraîne au cœur de vies qui cherchent à trouver le sens de leur existence.
Se trouve en librairie ou se commande à distance sur le site de la FNAC, entre autres.
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Extrait 1:
Une page du début du livre :
Elle croit en sa capacité de changer la donne. Mais pour l’instant, rien n’a bougé ou presque. Ses symptômes semblent surgir d’une manière anarchique. Leur logique lui échappe en tout cas. Les jours sombres, elle se dit même que tout empire. Les bons jours, elle devine ou invente quelques menus progrès. Il n’est plus question qu’elle perde son temps ! Cette décision qu’elle s’est récemment imposée a ouvert son horizon vers d’autres possibles. Cette volonté l’habite et depuis, ses sens sont en éveil. C’est pour ça qu’elle a remarqué l’affichette à la boucherie.
Une des punaises qui retenaient l’affiche était tombée sans que personne ne s’en rende compte. Elle penchait. La tête de Sally y souriait dessus. Sally en moine bouddhiste du Tibet ou d’ailleurs, elle n’y connaît rien. Sa tête de bouddhiste dans une boucherie ! Cette image la fait encore sourire. La rencontre improbable… Ce n’est pas vraiment son habit qui l’a attirée, ni même sa fonction, mais plutôt son visage. Celui d’une enfant espiègle. Alice n’est pas du genre à analyser, elle a senti son cœur devenir chaud et puis une soudaine envie de rire. Il ne lui en fallait pas plus. Elle a sorti un agenda de son sac bordélique, n’a pas retrouvé le stylo, en a emprunté un au monsieur qui se tenait à côté d’elle, a noté tout ce qu’il y avait à noter pour ne pas manquer le rendez-vous et a enfin commandé ses côtes de porc pour le plus grand bonheur de la bouchère.
La raison de sa présence ici est claire : se sauver !
Elle se demande si c’est valable pour les bouddhistes et ce qu’en penserait Sally, puis rapidement elle évacue la question. Peu lui importe.
Extrait 2
Samuel ne veut pas parler des derniers jours. Il fait comme si Mathieu avait eu une grippe ou un quelconque virus qui l’aurait cloué au lit et empêché de bosser.
Mathieu sent remonter dans ses veines le stress qui l’empoisonne depuis des semaines. Sa vision se trouble, il peine à rester debout. Il parcourt alors la pièce du regard. Il voit accrochées aux murs les photos des fenêtres, ces fenêtres triple vitrage, isolation et confort garantis. Le discours commercial rôdé, ancré. L’une d’elles attire son attention, elle est ouverte. Le ciel est bleu, quelques nuages à l’horizon, l’immensité du ciel et les nuages… Des enfants jouent dans le jardin, ils rient, on comprend qu’ils font ça pour la photo et qu’ils ont même sûrement dû le faire à plusieurs reprises. Mais là, le temps va se gâter, c’est sûr, il va pleuvoir… l’orage va éclater… ils vont être trempés, mais ils ne doivent pas bouger… pour la photo, il faut absolument qu’ils sourient et qu’ils restent là, même si l’orage approche et si la foudre…